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Les voitures des Pays de l’EST

Elles ont toujours eu 20 ans de retard à la conception ...

L’état soviétique avait tout misé sur le militaire :  une puissance militaire de pays développé et une économie civile du tiers monde. Devant l’impossibilité de concevoir des usines et des modèles modernes, dans les années 60 la Russie fit appel à FIAT et à RENAULT. LADA construisit des dérivés de 124 à TOGLIATTOGRAD  et MOSKVITCH des modèles classiques qui lui étaient propres.

Certains modèles ont été importés en France, notamment les LADA.

La fiabilité n’est pas leur fort et ces voitures ne peuvent compter que sur leur prix de vente très bas. Même les fans de LADA ( il y en a ) ne peuvent que constater l’ampleur des dégâts.

Cette marque risque fort de disparaître alors qu’il y a vingt ans, LADA  écoulait en FRANCE près de 20000 unités. En 1999, moins d’un millier d’unités ont été vendues. La qualité déplorable et le retard technique sont trop important à combler pour un constructeur qui manque de moyens.

Et ce ne sont pas VALMET, GENERAL MOTORS & DAEWOO qui vont investir pour développer des produits spécifiques et maintenir une marque quelque peu concurrente.

Le retard technique est du en partie aux normes de plus en plus draconiennes édictées par la CEE, sur le lobbying des constructeurs automobiles européens. Que ce soit en matière de sécurité, de pollution, de bruit, d’aérodynamisme, la barre est toujours placée plus haut, et les constructeurs les plus fragiles, les moins fortunés, les plus en retard sont impitoyablement éliminés, au nom du mieux vivre.

C’est une sorte de protectionnisme qui ne veut pas dire son nom. Mais c’est efficace pour éliminer les concurrents gênants qui proposaient les plus bas prix. C’est ainsi qu’il y a quelques années, les SAMARA  & SAGONA neuves qui ne passaient plus les normes ont été vendues aux enchères par lot à un prix dérisoire.

Les futures homologations auront sans doute la peau de LADA  en FRANCE

DAEWOO, déjà présent dans le capital de LADA, l’a été aussi dans celui de FSO.

Ce constructeur polonais, qui produisait des dérivés de FIAT  125 a lui aussi importé des voitures chez nous.

La 125, successivement appelée 125p, puis 125px, puis Montana pour le break, a eu une sœur 5 portes basée sur le même châssis, la POLONEZ ( on notera toujours la finesse des appellations ) qui s’est ensuite nommée CARO, puis ATOU pour la 4 portes. En plus de son moteur 1600 d’origine maison, elle était équipée d’un diesel 1900 d’origine PEUGEOT. Elle a même reçu un 1400   ROVER mais celui ci n’était pas destiné à la FRANCE. 

Les FSO ne sont plus produites. La chute du Coréen suite au Krach boursier de 1998 a plongé la marque polonaise dans la marasme, plongeant FSO à la fin en 2001.

Le coréen DAEWOO a aussi sévi en ROUMANIE ou il a pris des parts dans OLTCIT ( OLT pour la région de production et CIT  pour CITROEN). De 1984 à 1987, CITROEN  a vendu dans ses concessions l’AXEL. L’AXEL n'est plus produite, ce sont désormais des DAEWOO qui sont assemblées.

Autre roumain, DACIA. Il a longtemps produit des dérivés de R12 et une berline du nom de NOVA, puis SUPERNOVA, puis SOLENZA. Celui ci a été racheté très médiatiquement ( la signature du rachat par RENAULT  a même été diffusée en direct à la télé roumaine !) Aucune DACIA n’a été importée en France. Depuis, RENAULT a sorti sa LOGAN des chaines de l'usine roumaine. Les premiers moteurs des 4X4 ARO  ont été des DACIA.

 

ARO  produisait des 4 X 4 avec des méthodes artisanales. Deux modèles existaient : le modèle 10 (petit 4X4 genre NIVA) et le 240, descendant du GAZ 69 russe. Le 240 a utilisé successivement des diesels roumains, puis PEUGEOT, et dernièrement TOYOTA. Le ARO 240 a servi de base au PORTARO, 4X4 portugais, dont la production s’est arrêtée il y a quelques années. ARO a été distribué en FRANCE pr le réseau MAM-STRAGER. ARO a été racheté par des investisseurs américains : CROSSLANDER. Ce constructeur a été mis en faillite en 2007.

La marque SKODA  a été intégrée chez VW et les modèles s’en ressentent : ils n’ont plus rien d’authentiques et ne sont que des VW rebadgés, avec même une montée en gamme, ce qui paraît incroyable ! VOLKSWAGEN  chercherait à en faire un VOLVO tchèque.

Autre tchèque disparu : TATRA. Ces modèles pour apparatchiks du régime sont devenus légendaires après la série des « TATRAPLAN », très aérodynamiques et excentriques en diable : V8 arrière refroidi par air.

Le dernier modèle, la T700, basé sur le même châssis que ses prédécesseurs, est tombé des chaînes en 1999.

Le symbole automobile de la chute du mur de BERLIN, c’est la « TRABANT », avec un bicylindre de 500 cm3 deux temps. Production arrêtée en 1990, en même temps que sa cousine, la WARTBURG, traction avant  à moteur tri cylindre deux temps aussi. Ces deux marques est-allemandes n’ont pas survécu.

Après la chute du mur de Berlin, l’empire soviétique explosa et une marque ukrainienne ne s’en remit pas : ZAZ qui produisait la TAVRIA. Cette petite voiture, de la taille d’une CLIO, fut importée quelques mois avant de disparaître quelques mois plus tard comme la MOSKVITCH ALEKO en 1993, au passage de la catalysation obligatoire sur les moteurs de moins de deux litres de cylindrée.

AZLK- MOSKVITCH a disparu suite à la crise économique de 1998 en Russie. L'ALEKO utilisait des moteurs LADA & UZAM, voire des moteurs RENAULT, devenu entre temps actionnaire . Le deux litres RENAULT a été monté sur la berline et même un coupé nommé  DUET.

Les OKA, GAZ, IJ n’ont jamais été importés en France, même si SCALDIA-VOLGA a pu équiper certaines VOLGA belges d’un diesel INDENOR.

Globalement, le concept des gammes n’est pas vraiment digéré. Chaque usine est quasi indépendante des autres, d’où les noms plus ou moins bizarroïdes des constructeurs ou le « Z » est omniprésent : ZAVOD ( usine ).

Les voitures des  pays de l’Est ont donc connu une diffusion moins large que si elles avaient été unies. Imaginez un peu LADA en France, avec une gamme allant de la OKA  ( grande comme une FIAT 500 ), puis une TAVRIA 3, 4, 5 portes et break ( grande comme une 205),  puis une SAMARA bicorps, 3 & 5 portes, la 110 en 4,5 portes et break, la VOLGA, berline & break, les 4X4 NIVA et UAZ. En montant des diesels  pour l’export, en effectuant des contrôles qualité, et en équipant ses modèles d’un confort minimum ( ce n’est quand même pas difficile de concevoir une direction assistée quand on est capable de propulser une station MIR dans l'espace, ni de monter des antibrouillards, une radio K7, un toit ouvrant, des vitres teintées, 4 freins à disque, des barres anti roulis…) cette gamme aurait été redoutable.

Les futures normes de sécurité passive, avec notamment l’obligation de séparer la colonne de direction et le châssis sonneront la fin du NIVA, et probablement du réseau LADA  en France.

les voitures de l'Est, passées et actuelles... ( plus d'un millier de photos )

les liens vers des sites consacrés aux voitures des pays de l'est

 

 



Evoquer les voitures construites au-delà du rideau de fer attire souvent un sourire narquois, une moue dédaigneuse et des commentaires méprisants. Une image peu flatteuse de produit bon marché mais peu fiable, voire dénué de tout attrait, leur colle à la peau ! Mal connue chez nous, l'industrie automobile des pays de l'Est s'est pourtant construite grâce à des ingénieurs aussi passionnés qu'à l'Ouest, mais soumis à d'autres contraintes, mêlant politique, économie planifiée et parfois souci de prestige... Aussi créatifs que leurs confrères occidentaux, les bureaux d'études de l'Est ont imaginé un nombre incroyable de véhicules, mais hélas, beaucoup n'ont jamais pu dépasser le stade du prototype. Ils ont réalisé de multiples variantes des modèles de série souvent restées totalement inconnues une fois passée la frontière. Voitures sportives, dérivés commerciaux, cabriolets de prestige, voiturettes, breaks, pick-ups ou bien sûr berlines, tout a existé à l'Est mais nous ne le savions pas ! Qu'il s'agisse de constructeurs aux origines anciennes et aux traditions bien ancrées, de gigantesques usines créées de toutes pièces avec l'aide des industriels occidentaux, ou de modestes artisans passionnés, ce livre vous fera découvrir une multitude d'histoires étonnantes, de la fin de la Seconde Guerre mondiale à la chute du Mur de Berlin, et même un peu au-delà. Au travers de centaines de documents inédits, le lecteur pourra enfin contempler la plupart de ces modèles et poser un autre regard sur cette industrie tellement méconnue.

Caractéristiques du livre VOITURES DES PAYS DE L'EST :

* Auteur : Bernard Vermeylen
* Date de parution : 07/11/2008
* ISBN : 9782726888087
* Editeur : ETAI (Editions Techniques pour l'Automobile et l'Industrie)
* Dimensions : 24X32 cm
* Poids : 1590 g

 






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